Symphonie concertante pour quatre instruments à vent et orchestre en mi bémol majeur K. Anh I/9 (297b)

Les lettres de Mozart à son père nous apprennent qu'en 1778, lors de son séjour à Paris, il composa une Symphonie concertante pour flûte, hautbois, cor, basson et orchestre, destinée à un quatuor d'instruments à vent également en résidence à Paris. Le manuscrit autographe de Mozart a cependant disparu, et avec lui toute trace de l'œuvre. Au XIXe siècle, parut, sous forme de copie manuscrite, une Symphonie concertante en mi bémol majeur pour hautbois, clarinette, cor, basson et orchestre, dont Mozart était considéré comme l'auteur. Malgré la différence d'instrumentation, cette pièce fut identifiée à la Symphonie concertante de Paris, alors considérée comme perdue. Longtemps considérée comme authentique, son authenticité est mise en doute depuis environ vingt-cinq ans, tant en ce qui concerne l'instrumentation des parties solistes que son orchestration. La reconstruction de Robert Levin part du principe que l'ensemble des parties solistes est fondamentalement authentique, mais qu'il a été refondu pour d'autres instruments par un arrangeur inconnu qui a réécrit la partie de flûte pour hautbois et la partie de hautbois pour clarinette. Levin estime cependant que les parties orchestrales sont apocryphes. Dans sa reconstruction, il a reconstitué le quatuor soliste mentionné dans les lettres de Mozart (flûte, hautbois, cor et basson) et a écrit de nouvelles parties pour l'orchestre. Son analyse approfondie du style de Mozart et sa connaissance intime de sa manière de composer lui ont permis de se risquer à cette reconstruction. L'œuvre est disponible à la location (BA 7137) et figure déjà parmi les œuvres préférées des solistes à vent.