Danse Macabre, Op. 40

Saint-Saëns était un grand admirateur des poèmes symphoniques de Franz Liszt. Son propre poème symphonique, « Danse macabre », reflète non seulement son affinité avec les superstitions médiévales, mais constitue également un hommage à la « Totentanz » de Liszt. « Danse macabre » est basée sur la chanson éponyme composée par Saint-Saëns en 1872 d'après le poème d'Henri Cazalis. Lors de sa création, l'œuvre fut mal accueillie ; elle fut même huée, peut-être à cause du violon solo « diabolique » jouant sur une corde de mi accordée en mi bémol, ce que le public aurait pu interpréter à tort comme faux. Cependant, en dix ans, l'œuvre devint si populaire que Saint-Saëns en cita certains thèmes musicaux dans « Le Carnaval des Animaux ». Depuis la mort du compositeur, « Danse macabre » est l’une des œuvres les plus souvent évoquées en lien avec le visage théâtral de la mort que l’on retrouve dans le culte mortuaire populaire.